Esta isla se ubica enfrente de La Rochelle. Allí se accede por el puente que sale desde su zona industrial. En la playa en la extremidad de la isla, entre el faro de las Ballenas y el municipio de Les Portes (Las Puertas), un@ puede por fin darse – confesarse – por vencid@ en la gran competición mundial de la vida cotidiana.
Cette île se trouve en face de La Rochelle. On y accède par le pont qui part de sa zone industrielle. Sur la plage à l’extrémité de l’île, entre le phare des Baleines et la commune des Portes, on peut enfin s’avouer vaincu.e dans la grande compétition mondiale de la vie quotidienne.
Un@ deja de resistir, de erguirse, de luchar contra la atracción terrestre, deja que la tierra le aspire hacia lo más hondo de sus entrañas, deja que la tierra le trague todas las presiones con todos aquellos temores difusos y agotamiento acumulado en los hombros.
On cesse de lutter, de se mettre debout, on cesse de lutter contre l’attraction terrestre. On laisse la terre nous aspirer vers les tréfonds, on laisse la terre engloutir toutes les pressions avec toutes les peurs diffuses et l’épuisement accumulé sur nos épaules.
Un@ puede rendirse, abandonarse, dejarse llevar por un sueño, por una modorra, una somnolencia, un adormecimiento, una soñarrera, un sopor casi desesperad@, tan esperad@, tantas veces postergad@, anhelad@…
On peut se rendre, s’abandonner, se laisser porter par un sommeil, un assoupissement, une somnolence, un endormissement, un engourdissement presque desespéré, si espéré, si souvent repoussé, désiré…
… mecido en brazos del ritmo duradero, sin fin, confiado, repetitivo, de nuestra madre la mar… (lo mejor es poner los dos sonidos abajo al mismo tiempo)
… bercé dans les bras du rythme durable, sans fin, confiant, répétitif, de notre mère la mer.. (le mieux c’est de mettre les deux sons ci-dessous en même temps)
…escuchando el ritmo regular de l@s jugadores de raqueta adultos que, a pesar de pasarse la vida social compitiendo, aquí, a imitación del mar, se empeñan en durar los dos y no en vencer, en seguir lo más posible el toc-toc-toc, como el del reloj que nunca cesa, como el oleaje de la mar, de nuestra madre la mar. Toc…toc…. toc:
… en écoutant le rythme régulier des joueurs de raquette adultes qui, alors qu’ils/elles passent leur vie dans la compétition sociale, ici, à l’image de la mer, s’efforcent de durer et non de vaincre, de continuer au plus loin le toc-toc-toc, comme celui de la pendule qui jamais ne s’arrête, comme celui de la houle de la mer, de notre mère la mer. Toc… toc…toc :
Baudelaire lo vio de forma algo distinto y, claro, más hondo (encontré la traducción en este sitio):
Baudelaire l’a vu un peu différemment et, bien sûr, plus insondable
Homme libre, toujours tu chériras la mer!
Tu te plais à plonger au sein de ton image;
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets:
Et cependant voilà des siècles innombrables |
¡Hombre libre, siempre adorarás la mar!
Te complaces hundiéndote en el seno de tu imagen;
Ambos sois tenebrosos y discretos:
Y sin embargo, he aquí siglos innumerables |
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Se ve la mar de formas distintas en otras ocasiones
On voit la mer différemment à d’autres occasions
La frontera
La frontière
La condición humana nos condena a lindar la frontera entre tierra y cielo. Pero aquí, en la playa, además, linda el mar con la tierra.
La condition humaine nous condamne à longer la frontière entre la terre et le ciel. Mais ici, sur la plage, en plus, la mer longe la terre.
La playa se ubica justo en la frontera y nos encanta pisarla:
La plage se trouve juste sur la frontière et on adore marcher juste dessus:
transgredir sin consecuencia ni riesgo.
Transgresser sans conséquence ni risque.
La frontera provoca también reflejos animales de protección, de inquietud, de marca fronteriza. Lleva a las familias a construir una multitud de castillos de defensa, escolleras, ciudadelas fortificadas:
La frontière provoque aussi des réflexes animaux de protection, d’inquiétude, de marche du royaume. Ça pousse les hommes à construire une multitude de châteaux de défense, de brise-lames, de citadelles fortifiées :
o – en épocas lóbregas – fortificaciones de hormigón:
ou – à des époques plus noires – des fortifications de béton :
que, finalmente, para regocijo de tod@s, destruirá el mar con la marea ahorrando miles de muert@s y dejando la frontera ilesa. Por eso se construyen los castillos de arena:para que se destruyan.
que, finalement, pour le plus grand plaisir de tou.te.s, la mer détruira avec la marée en faisant l’économie de milliers de mort.e.s et en laissant la frontière indemne. C’est pour cela qu’on construit des châteaux de sable : pour qu’ils soient heureusement détruits.
al contrario de otras fortificaciones construidas por la banalidad del mal:
au contraire d‘autres fortifications construites par la banalité du mal :
Pues el mar
La mer donc
Lo dice Alberti:
Alberti, un poète espagnol, le dit (la traduction est en partie de moi donc pas transcendante)
El mar. La mar. El mar. ¡Sólo la mar! ¿Por qué me trajiste, padre, a la ciudad? ¿Por qué me desenterraste del mar? En sueños la marejada me tira del corazón; se lo quisiera llevar. Padre, ¿por qué me trajiste acá? Gimiendo por ver el mar, un marinerito en tierra iza al aire este lamento: ¡Ay mi blusa marinera; siempre me la inflaba el viento al divisar la escollera! |
La mer. La mer. La mer. Rien que la mer ! Pourquoi m’avoir emmené, père à la ville ? Pourquoi m’avoir deterré de la mer ? La houle, dans mes songes me tire par le coeur comme pour l’entraîner Père, pourquoi m’as-tu amener ici ? Gémissant parce qu’il veut voir la mer un petit marin à terre hisse dans les airs cette plainte : Ah, mon maillot de marin que le vent gonflait toujours à la vue du brise-lames ! |
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Para terminar esta canción que tuve en la mente todo el rato. Es de nuestro mejor cantante/poeta de blues y de jazz, Claude Nougaro. Escuchadla que suena bien, incluso para l@s que no saben francés. La traducción es mía así que tampoco es gran cosa. Trata de un hombre que se regocija porque va a juntarse con su amante en la isla de Ré…
Pour finir cette chanson de Claude Nougaro que j’ai eu dans la tête tout le temps :
Dans l’île de Ré
Dans l’île de Ré
Sur le tapis mousse
Quand la lune brule
Dans l’île de Ré |
En la isla de Ré
En la isla de Ré
En la alfombra espuma
Cuando quema la luna
En la isla de Ré |
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¡Me encantan las vacaciones!
J’adore les vacances !
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